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  • Photo du rédacteurTiphaine Dechipre

Nancy - Vitry-le-François - Châlon-en-Champagne


Le 9 décembre, je profite de la liberté post-confinement pour repartir pour mon petit tour de France des librairies. C'est parti pour la dernière ligne droite avant Noël !


Je passe cette fois par Nancy, qui m'aura bien moins réussi que Reims. Je commence par la plus grosse librairie indépendante, le Hall du Livre. Un magnifique espace de vente avec un dédale de rayonnage fait de vieilles pierres.




Malheureusement je ne suis pas prête de me retrouver en tête de leurs meilleures ventes puisque, ayant trop de références, ils ne prennent aucun livre issu de l'autoédition, politique de la maison. Mais ils acceptent même les très petites maisons d'édition dont personne n'a jamais entendu parlé, c'est noté, potentiellement une autre stratégie pour un prochain. En attendant Gallimard !


Deux autres petites librairies m'ont refusée, l'une par principe, l'autre parce qu'il était débordé. C'est dommage, sa librairie avait beaucoup de charme, jugez plutôt:




Je finis par la Fnac. Vous voyez ces fois où vous attendez pour parler à une personne et où vous vous faites une idée de ce qu'elle va vous répondre ? Si elle va bien vous recevoir ou vous renvoyer chez votre mère ? Et bien là, je m'étais complètement trompée !


La pauvre responsable était assaillie de clients en ce mercredi matin. Je pensais qu'elle n'aurait pas de temps à m'accorder. Et bien si, elle m'a écoutée et a passé commande. "Par contre, je ne pense pas les recevoir avant Noël, vous auriez dû venir...". Et là, on apprécie quand la personne se rend compte par elle-même que les événements n'ont pas joué en notre faveur... "Oui enfin avec le confinement, vous ne pouviez pas faire autrement". Voilà.


Je reprends la route, direction Vitry-le-François. Il n'y avait que deux librairies mais avec Châlons juste après, c'était plus intéressant que de passer par Troyes.


Première impression en sortant de la voiture, je suis dans une ville où il fait bon vivre. J'avoue en arriver à cette conclusion uniquement grâce aux chants de Noël diffusés dans les rues. Mais quand même, ça met du baume au cœur d'être surprise par "Jesus is with me" de Mahalia Jackson. Et merci Shazam !


Il n'y avait que deux points de vente dans cette ville, une vraie librairie et une maison de la presse ayant quatre mètres carré à la disposition des romans, mais ça forcément je ne le savais pas à l'avance. La vendeuse était là aussi débordée, je laisse passer des clients dans l'espoir d'être seule avec elle. Ca n'arrivera jamais, les clients ne cessant d'affluer. Je lui fais mon petit speech, elle est sympathique et je lui laisse un exemplaire pour le patron. Pas de nouvelles à ce jour.


Et enfin, on en arrive à LA belle rencontre de cette journée, le patron de La Cédille.



Lui aussi était occupé mais a réussi à trouver les quelques secondes qui allaient changer mon état d'esprit. Juste le temps de me dire que j'avais bien raison de faire ce road trip, d'aller me présenter aux libraires, qu'il n'y avait que comme ça que ça marcherait. Bref un discours très positif dont j'avais bien besoin à ce moment-là. Il a commandé deux exemplaires et m'a proposé de le recontacter le jour où je souhaiterai faire une dédicace. J'avoue ne pas avoir saisi l'opportunité, peut-être à tort. Il est vrai que l'angoisse est bien présente, celle de se retrouver sur une chaise dans une librairie vide, forçant les clients qui ne sont pas venus pour vous à baisser la tête ou à vous faire un petit sourire gêné lorsqu'ils n'auront pas eu d'autre choix que de croiser votre regard. Je ferai des dédicaces lorsque je serai sûre que les gens seront présents au rendez-vous. Mais en tout cas, l'invitation était très appréciable, merci à lui !


Je reprends la route direction Châlons-en-Champagne, dernier arrêt avant une nuit à Paris. Finalement, ne pouvant attendre Châlons pour un besoin pressant, je sors des sentiers battus et arrive dans une zone commerciale de Saint-Dizier. Je rentre dans un Décathlon, toilettes fermées. Le Covid nous empêchera de beaucoup de choses, même de pisser ! De retour en voiture, je vois des panneaux indiquant un Leclerc un peu plus loin, c'est parti je fonce. Et donc merci à ce Décathlon car ce Leclerc qui n'était pas prévu au programme m'aura permise de faire une vente.





A Châlons-en-Champagne, deux librairies, deux mauvaises pioches. Tant pis, il est 16h, j'en ai marre, il est temps d'arrêter. Je prends la route, bien décidée à ne plus m'arrêter. Et là je vois sur le côté de la route un Leclerc, qui a l'air plutôt grand et ça, ça veut dire Espace Culturel. J'hésite parce que j'en ai vraiment ras la casquette, dévier de la route, perdre du temps potentiellement pour rien ? Oui mais si ça marche ? La sortie approche, je n'ai plus le temps de réfléchir, l'instinct a dû prendre le dessus, je suis sortie. Ne me demandez pas la ville, je l'ai oubliée malheureusement. Ou peut-être que je ne l'ai jamais su, un centre commercial pour un autre, ils se ressemblent tous.


Dans l'espace culture, j'attends patiemment la responsable en écumant les rayonnages. Elle arrive enfin, elle me dit qu'elle n'est pas convaincue que les retours soient possibles donc qu'elle préfère ne pas passer commande. J'insiste car si, ils sont possibles, je le sais donc je ne vais pas laisser le doute s'installer. Et là je comprends que ce ne doit pas être la raison véritable de son refus. Et alors que ce n'est pas dans mes habitudes d'être pressante... peut-être la volonté de ne pas m'être arrêtée pour rien ? ... je ne sais comment mais je parviens à la convaincre. Elle a passé commande et je suis donc exposée dans un Leclerc dont je ne connais pas le nom mais dont je sais que l'Espace Culturel était sur la droite en rentrant. Détectives en herbe, amusez-vous :)


Les prochains articles vous décriront mon périple en terres bretonnes !



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